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DOGMATIL



Sulpiride.


IDENTIFICATION DU MEDICAMENT

FORMES ET PRÉSENTATIONS

Gélule à 50 mg (blanche) : Boîte de 30.
Solution buvable sans sucre à 25 mg/5 ml : Flacon de 200 ml (environ 40 cuillères à café).

COMPOSITION
- Par gélule :
Sulpiride     50 mg

Excipient : lactose, méthylcellulose, talc, stéarate de magnésium.

Enveloppe de la gélule : gélatine, dioxyde de titane. Calibrage : n° 4.
- Solutlon buvable : p c à c Sulpiride (DCI) 25 mg
Excipient : acide chlorhydrique concentré, hydroxyéthylcellulose, cyclamate de sodium, acide citrique, arôme citron, parahydroxy-benzoates de méthyle et de propyle, acide sorbique, eau purifiée.

CLASSE PHAMACOTHERAPEUTIQUE
Antipsychotique neuroleptique, benzamide

INDICATIONS

- Chez l'adulte : Traitement symptomatique de courte durée de l'anxiété en cas d'échec des thérapeutiques habituelles.

- Chez l'enfant (de plus de 6 ans pour la gélule) : Troubles graves du comportement (agitation, automutilations, stéréotypies), notamment dans le cadre des syndromes autistiques.

POSOLOGIE ET MODE D'ADMINISTRATION

La posologie minimale efficace sera toujours recherchée. Si l'état clinique du patient le permet, le traitement sera instauré à dose faible, puis augmenté progressivement par palier.

- Adulte : Traitement symptomatique de courte durée de l'anxiété de l'adulte en cas d'échec des thérapeutiques habituelles : La posologie journalière est de 50 à 150 mg pendant 4 semaines au maximum.

- Enfant (de plus de 6 ans pour la gélule) : Troubles graves du comportement (agitation, automutilations, stéréotypies), notamment dans le cadre des syndromes autistiques :La posologie journalière est de 5 à 10 mg/kg.
Chez l'enfant, la forme solution buvable est mieux adaptée.

CONTRE-INDICATIONS

• Absolues :

- Hypersensibilité au sulpiride ou à l'un des autres constituants du produit.

- Phéochromocytome, connu ou suspecté.

- Agonistes dopaminergiques (amantadine, apomorphine, bromocriptine, cabergoline, entacapone, lisuride, pergolide, piribédil, pramipexole, quinagolide, ropinirole), en dehors du cas du patient parkinsonien

- Allaitement.

- Alcool ; lévodopa ; agonistes dopaminergiques (amantadine, apomorphine, bromocriptine, cabergoline, entacapone, lisuride, pergolide, piribédil, pramipexole, quinagolide, ropinirole) chez le parkinsonien ; médicaments donnant des torsades de pointes : antiarythmiques de classe la (quinidine, hydroquinidine, disopyramide) ; antiarythmiques de classe III (amiodarone, dofétilide, ibutilide, sotalol) ; certains neuroleptiques : phénothiaziniques (chlorpromazine, cyamémazine, lévomépromazine, thioridazine, trifluopérazine), benzamides (amisulpride, tiapride), butyrophénones (dropéridol, halopéridol), autres neuroleptiques (pimozide) ; et autres tels que : bépridil, cisapride, diphémanil, érythromycine IV, mizolastine, vincamine IV, halofantrine, pentamidine, moxifloxacine, sparfloxacine : cf Interactions.

MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D'EMPLOI

MISES EN GARDE

• Syndrome malin : En cas d'hyperthermie inexpliquée, il est impératif de suspendre le traitement, car ce signe peut être l'un des éléments du syndrome malin décrit avec les neuroleptiques (pâleur, hyperthermie, troubles végétatifs, altération de la conscience, rigidité musculaire). Les signes de dysfonctionnement végétatif, tels que sudation et instabilité artérielle, peuvent précéder l'apparition de l'hyperthermie et constituer, par conséquent, des signes d'appel précoces. Bien que cet effet des neurolep¬tiques puisse avoir une origine idiosyncrasique, certains facteurs de risque semblent y prédisposer, tels que la déshydratation ou des atteintes organiques cérébrales.
• Allongement de l'intervalle QT : Le sulpiride prolonge de façon dose-dépendante l'intervalle QT. Cet effet, connu pour potentialiser le risque de survenue de troubles du rythme ventriculaire graves à type de torsades de pointes, est majoré par l'existence d'une bradycardie, d'une hypokaliémie, d'un QT long congénital ou acquis (association à un médicament augmentant l'intervalle QT).II convient donc, lorsque la situation clinique le permet, de s'assurer avant toute administration de l'absence de facteurs pouvant favoriser la survenue de ce trouble du rythme :
- bradycardie < 55 battements/min,
- hypokaliémie,
-allongement congénital de l'intervalle QT,
- traitement en cours par un médicament susceptible d'entraîner une bradycardie marquée (< 55 battements/min), une hypokaliémie, un ralentissement de la conduction intracardiaque, un allongement de l'Intervalle QT.
Hormis les situations d'urgence, il est recommandé d'effectuer un ECG dans le bilan initial des patients devant être traités par un neuroleptique.
• En dehors de situations exceptionnelles, ce médicament ne doit pas être utilisé en cas de maladie de Parkinson.
• Il est nécessaire de tenir compte du risque d'apparition de dyskinésies tardives, même avec de faibles doses, notamment chez le sujet âgé.
• Chez l'enfant, du fait du retentissement cognitif, un examen clinique annuel évaluant les capacités d'apprentissage est recommandé. La posologie sera régulièrement adaptée en fonction de l'état clinique de l'enfant
• La prise de comprimé ou de gélule est contre-indiquée chez l'enfant avant 6 ans car elle peut entraîner une fausse-route.
• Gélule : En raison de la présence de lactose, ce médicament est contre-indiqué en cas de galactosémie congénitale, de syndrome de malabsorption du glucose et du galactose, ou de déficit en lactase.

PRÉCAUTIONS D'EMPLOI
• En cas d'insuffisance rénale, réduire la posologie et renforcer la surveillance ; en cas d'insuffisance rénale grave, il est recommandé de prescrire des cures discontinues.
• La surveillance du traitement par sulpiride doit être renforcée :
- chez les épileptiques en raison de la possibilité d'abaissement du seuil épileptogène,
- chez le sujet âgé présentant une plus grande sensibilité à l'hypotension orthostatique, à la sédation et aux effets extrapyramidaux.
• L'absorption d'alcool ainsi que la prise de médicament contenant de l'alcool sont fortement déconseillées pendant la durée du traitement.

CONDUITE ET UTILISATION DE MACHINES
L'attention est attirée, notamment chez les conducteurs de véhicules et les utilisateurs de machines, sur les risques de somnolence attachés à l'emploi de ce médicament.

INTERACTIONS

Interactions médicamenteuses

Associations contre-indiquées :

- Agonistes dopaminergiques (amantadine, apomorphine, bromocriptine, cabergoline, entacapone, lisuride, pergolide, piribédil, pramipexole, quinagolide, ropinirole), en dehors du cas du patient parkinsonien : antagonisme réciproque de l'agoniste dopaminergique et des neurolep¬tiques. En cas de syndrome extrapyramidal induit par le neuroleptique, ne pas traiter par agoniste dopaminergique mais utiliser un anticholinergique.

- Médicament pouvant induire des torsades de pointes (sultopride) : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
Associations déconseillées :
- Alcool : majoration par l'alcool de l'effet sédatif des neuroleptiques. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines. Éviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l'alcool.
- Lévodopa : antagonisme réciproque de la lévodopa et des neuroleptiques. Chez le patient parkinsonien, utiliser les doses minimales efficaces de chacun des deux médicaments.

- Agonistes dopaminergiques (amantadine, apomorphine, bromocriptine, cabergoline, entacapone, lisuride, pergolide, piribédil, pramipexole, quinagolide, ropinirole) chez le parkinsonien : antagonisme réciproque de l'agoniste dopaminergique et des neuroleptiques. L'agoniste dopaminergique peut provoquer ou aggraver les troubles psychotiques. En cas de nécessité d'un traitement par neuroleptiques chez les parkinsoniens traités par agonistes dopaminergiques, ces derniers doivent être diminués progressivement jusqu'à l'arrêt (l'arrêt brutal des dopaminergiques expose à un risque de « syndrome malin des neuroleptiques »).

- Médicaments pouvant Induire des torsades de pointes : antiarythmiques de classe la (quinidine, hydroquinidine, disopyramide) ; antiarythmiques déclasse III (amiodarone, dofétilide, ibutilide, sotalol) ; certains neuroleptiques : phénothiaziniques (chlorpromazine, cyamémazine, lévomépromazine, thioridazine, trifluopérazine), benzamides (amisulpride, tiapride), butyrophénones (dropéridol, halopéridol), autres neuroleptiques (pimozide) ; et autres tels que : bépridil, cisapride, diphémanll, érythromycine IV, mizolastine, vincamine IV : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

- Autres médicaments pouvant induire des torsades de pointes (halofantrine, moxifloxacine, pentamidine, sparfloxacine) : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Si cela est possible, interrompre le médicament torsadogène non anti-infectieux. Si l'association ne peut être évitée, contrôle préalable du QT et surveillance ECG monitorée.
• Associations nécessitant des précautions d'emploi :

- Médicaments bradycardisants (antagonistes du calcium bradycardisants : diltiazem, vérapamil ; bêtabloquants ; clonidine ; guanfacine ; digitaliques) : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Surveillance clinique et électrocardiographique.

- Médicaments hypokaliémiants (diurétiques hypokaliémiants, laxatifs stimulants, amphotéricine B (voie IV), glucocortlcoïdes, tétracosactide) : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Corriger toute hypokaliémie avant d'administrer le produit et réaliser une surveillance clinique, électrolytique et électrocardiographique.
Associations à prendre en compte :

- Antihypertenseurs (tous) : effet antihypertenseur et risque d'hypotension orthostatique majorés (effet additif).

- Autres dépresseurs du système nerveux central : dérivés morphiniques (analgésiques, antitussifs et traitements de substitution) ; barbituriques ; benzodiazépines ; anxiolytiques autres que benzodiazépines (carbamates, captodiame, étifoxine) ; hypnotiques ; antidépresseurs sédatifs ; antihistaminiques H1 sédatifs ; antihyper¬tenseurs centraux ; baclofène ; thalidomide : majoration de la dépression centrale. L'altération de la vigilance peut rendre dangere¬uses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.

GROSSESSE et ALLAITEMENT

GROSSESSE

Chez l'animal, les études expérimentales n'ont pas mis en évidence d'effet tératogène. Dans l'espèce humaine, aucune augmentation du risque malformatif n'a été observée sur un petit effectif de femmes traitées à faibles posologies (environ 200 mg/jour). On ne dispose d'aucun renseigne¬ment pour les traitements à plus fortes posologies, ni sur le retentissement cérébral foetal des traitements neuroleptiques prescrits tout au long de la grossesse.
En conséquence, par mesure de précaution, il est préférable de ne pas utiliser le sulpiride pendant la grossesse. Cependant, en cas de traitement par ce médicament, il est préconisé autant que possible d'en limiter les doses et les durées de prescription pendant la grossesse.
Chez les nouveau-nés de mères traitées au long cours par de fortes posologies de neuroleptiques ont rarement été décrits des signes digestifs (distension abdominale...) liés aux propriétés atropiniques de certains produits (en particulier en cas d'association aux correcteurs antiparkinsoniens), et des syndromes extrapyramidaux.
En cas de traitement prolongé et/ou à doses élevées et/ou proche du terme, il est justifié de surveiller les fonctions neurologiques du nouveau-né.

ALLAITEMENT 
L'allaitement est déconseillé pendant le traitement en raison du passage du sulpiride dans le lait maternel.

EFFETS INDÉSIRABLES

Troubles neuropsychiques :

• Dyskinésies précoces (torticolis spasmodique, crises oculogyres, trismus) cédant à l'administration d'un antiparkinsonien anticholinergique.

• Syndrome extrapyramidal :
- akinétique avec ou sans hypertonie, et cédant partiellement aux antiparkinsoniens anticholinergiques,
- hyperkinéto-hypertonique, excito-moteur,
- akathisie.

• Dyskinésies tardives qui pourraient être observées comme avec tous les neuroleptiques au cours de cures prolongées : les antiparkinsoniens anticholinergiques sont sans action ou peuvent provoquer une aggravation.

• Sédation ou somnolence.

Troubles endocriniens et métaboliques :

- Hyperprolactinémie transitoire et réversible à l'arrêt du traitement pouvant entraîner aménorrhée, galactorrhée, gynécomastie, impuissance ou frigidité.
- Prise de poids.

Troubles cardiaques :

• Allongement de l'Intervalle QT.

• De très rares cas de torsades de pointes ont été rapportés.

Troubles neurovégétatifs :

• Hypotension orthostatique.

• Syndrome malin : cf Mises en garde/Précautions d'emploi.

SURDOSAGE

Syndrome parkinsonien gravissime, coma.
Traitement symptomatique, réanimation sous étroite surveillance respiratoire et cardiaque continue (risque d'allongement de l'Intervalle QT) qui sera poursuivie jusqu'à rétablisse¬ment du patient.

PHARMACODYNAMIE

Le sulpiride interfère dans les transmissions nerveuses dopaminergiques cérébrales et exerce, aux faibles posologies, une action activante simulant un effet dopaminomimétique.

Aux doses plus élevées, le sulpiride a également une action antiproductive.

PHARMACOCINETIQUE

Administré par voie orale, le pic plasmatique du sulpiride est obtenu en 3 à 6 heures ; il est de 0,25 mg/l après administration d'une gélule de 50 mg.

Pour la solution buvable, il est obtenu en 4,5 heures et est de 0,28 mg/l après une prise de 50 mg de solution buvable. La biodisponibilité des formes orales est de 25 % à 35 %, avec une forte variabilité interindividuelle.

La cinétique du sulpiride reste linéaire après administration à des doses variant de 50 à 300 mg. Le sulpiride diffuse rapidement dans les tissus : le volume apparent de distribution à l'équilibre est de 0,94 l/kg. Le taux de fixation protéique est d'environ 40 %. Le sulpiride diffuse faiblement dans le lait maternel et passe la barrière placentaire. Le sulpiride est faiblement métabolisé chez l'homme.

L'excrétion du sulpiride est essentiellement rénale, par filtration glomérulaire. La clairance totale est de 126 ml/min. La demi-vie d'élimination plasmatique est de 7 heures

Voir aussi: