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Ofloxacine

IDENTIFICATION DU MEDICAMENT

FORMES ET PRÉSENTATIONS

Comprimé blanc sécable ; boîte de 10 comprimés sous plaquette thermoformée.

COMPOSITION
Par cp.
Ofloxacine .......................................................................................................................................... 200 mg
Excipients : Noyau : amidon de maïs, lactose monohydraté, povidone 25, crospovidone, poloxamer 188, stéarare de magnésium, talc.
Enrobage : hypromeliose, macrogol 6000, talc, dioxyde de titane q.s.p un comprimé.

CLASSE PHAMACOTHERAPEUTIQUE
Antibactériens à usage systémique (code ATC U01MA01)

INDICATIONS

Elles procèdent de l'activité antibactérienne et des caractéristiques pharmacocinétiques de l'ofloxacine. Elles tiennent compte à la fois des études cliniques auxquelles a donné lieu ce médicament et de sa place dans l'éventail des produits antibactériens actuel le ment disponibles.
Elles sont limitées chez l'adulte :
• au traitement des infections urinaires hautes et basses, compliquées ou non ;
• au traitement de l'urétrîte gonococcique et non gonocaccîque ;
• au traitement des infections sévères dans les manifestations prostatiques ;
• au traitement des infections gynécologiques hautes ;
• au traitement de relais des infections ostéoarticulaires ;

• au traitement de la suppuration bronchique, en l'absence de toute atteinte parenchymateuse :
- chez le sujet à risque (éthyîique chronique, tabagique, sujet de plus de 65 ans ;
- chez le bronchitique chronique lors de poussées itératives;
• au traitement des infections ORL suivantes :
- sinusites chroniques ;
- poussées de surinfection des otites chroniques (quelle que soit leur nature) et des cavités d'évidement ;
- préparations préopératoires d'otites chroniques ostéitiques ou cholestéatomateuses.
Elles sont réservées au secteur hospitalier et limitées chez l'adulte aux infections sévères à bacilles Gram - et staphylcoques définis comme sensibles dans leurs manifestations : septicémïques, respiratoires, ORL chroniques, rénales et urinaires, y compris prostatiques, gynécologiques, osseuses et articulaires, cutanées, abdominales et hépatobiliaires.
Situations particulières : traitement prophylactique post exposition et traitement curatif de la maladie du charbon. Les streptocoques et pneumocoques n'étant que modérément sensibles à l'ofloxacine, le produit ne doit pas être prescrit en première intention lorsque l'un de ces germes est suspecté.
Au cours du traitement d'infections à Pseudomonas aeruginosa et à Staphylococcus aureus, l'émergence de mutants résistants a été décrite et peut justifier l'association d'un autre antibiotique. Une surveillance microbiologique à la recherche d'une telle résistance doit être envisagée, en particulier en cas de suspicion d'échec. L'emploi d'ofloxacine dans les infections graves, notamment bactériémiques à Pseudomonas aeruginosa et acinetobacter, est déconseillé. IÍ convient de tenir compte des recommandations officielles concernant l'utilisation appropriée des antibactériens.

POSOLOGIE ET MODE D'ADMINISTRATION

POSOLOGIE

 Adulte :
• Chez le sujet aux fonctions rénales normales :400 mg/jour en deux prises (soit un comprimé matin et soir). Pour le traitement de la suppuration bronchique, la posologie est de 400 mg/jour en une seule prise. Cette posologie peut être augmentée jusqu'à 600 ou 800 mg/jour chez des malades de poids élevé, et/ou en cas d'infections sévères, notamment
chez l'immuno-déprimé, ou en cas d'infection d'origine nosocomiale à germes Gram - multirésistants tels que Pseudomonas, acinetobacter et Serratia. Pour ces derniers germes ainsi que pour Staphylococcus aureus, l'association à un autre antibiotique, adapté au germe causal, est recommandée. Pour le traitement des infections gynécologiques hautes, la durée du traitement sera de 3 semaines.
Dans les infections urinaires basses de la femme, trois situations sont envisageables :
- cystites aiguës non compliquées de la femme de moins de 65 ans ; 2 comprimés en une seule prise ;
- cystites de la femme présentant les facteurs de risque suivants : cystites récidivantes, âge supérieur à 65 ans : le traitement est de 5 jours ;
- dans les autres cas d'infection urinaire basse (stase ou dilatation des voies urinaires par anomalie anafomique ou fonctionnelle, infection sur sonde, immunodépression, diabète, échec d'un traitement antibiotique antérieur), les schémas raccourcis ne s'appliquent pas.
Situations particulières : Maladie du charbon : traitement prophylactique post-exposition et traitement curatif des personnes symptomatiques pouvant recevoir un traitement par os, soit d'emblée, soit en relais d'un traitement parenteral : 800 mg/jour en deux prises.
La durée de traitement est de 8 semaines lorsque l'exposition au charbon est avérée.
• Chez le sujet insuffisant rénal : il convient d'adapter la posologie au degré de l'insuffisance rénale en espaçant les doses :
- insuffisance rénale légère ou modérée {clairance de la Creatinine supérieure à 20 ml/min) : une prise de 200 mg toutes íes 24 heures, insuffisance rénale sévère {clairance de la Creatinine inférieure ou égale à 20 ml/ min) : une prise de 200 mg toutes les 48 heures. Il est conseillé de procéder à un contrôle des taux sériques du principe actif chez ¡es insuffisants rénaux et les hémodialysés.
• Chez le sujet âgé : Il convient d'adapter la posologie au degré de l'insuffisance rénale :
- pour une clairance de la Creatinine comprise entre 20 et 50 ml/min : la posologie unitaire doit être réduite de moitié, à savoir une prise de 200 mg toutes les 24 heures,
- pour une clairance de la Creatinine inférieure à 20 ml/min : une prise de 200 mg toutes ies 48 heures.
♦ Enfant  Dans les cas exceptionnels du traitement des infections sévères, le schéma posologique utilisable est le suivant : 10 à 15 mg/kg/jour en deux prises quotidiennes, sans dépasser 400 mg/jour en deux prises.  

MODE D'ADMINISTRATION

voie orale

CONTRE-INDICATIONS

• Absolues :
- Antécédents de tendinopaîhie avec une fluoroquinolone.
- Hypersensibilité à l'ofloxacine ou à un produit de la famille des quinolones.
- Epilepsie.
- Déficit en glucose-6-phosphate-déshydrogénase.
- Enfant de moins de ó ans, en raison de la forme pharmaceutique.
- L'administration de ce médicament contre-indique l'allaitement.
• Relatives :
- Enfant jusqu'à la fin de la période de croissance, en raison d'une toxicité articulaire chez l'enfant et l'adolescent : arthropathies sévères touchant électivement les grosses articulations ; toutefois, exceptionnellement, après documentation microbiologique et après en avoir examiné le rapport bénéfice/risque, la prescription d'ofloxacine est possible chez l'enfant à partir de 6 ans pour le traitement exceptionnel de certaines infections sévères en échec de traitement conventionné! pour lesquelles les résultats des examens bactériologiques peuvent justifier l'utilisation d'ofloxacine.

MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D'EMPLOI

MISES EN GARDE

Eviter l'exposition au soleil et aux rayonnements ultraviolets pendant la durée du traitement, en raison du risque de photosensibilisation.
- Les tendinites, rarement observées, peuvent parfois conduire à une rupture touchant plus particulièrement le tendon d'Achille, et surviennent notamment chez le patient âgé. La rupture semble être favorisée par la corticothérapie au long cours. Le risque de survenue d'une arthropathie est à surveiller, plus particulièrement chez l'enfant.
- L'activité de l'ofloxacine sur Mycobacterium tuberculosis peut être de nature à negativer la recherche de BK, en particulier au cours de tuberculose pulmonaire ou ostéoarticulaire.
- Une émergence de résistance ou une sélection de souches résistantes est possible, en particulier lors de traitements au long cours et/ou d'infections nosocomiales, notamment parmi les staphylocoques et les Pseudomonas.
- En raison de la présence de lactose, ce médicament est contre-indiqué en cas de galactosémie congénitale, de syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ou de déficit en lactase.

PRÉCAUTIONS D'EMPLOI
- Tendinites : l'apparition de signes de tendinite demande un arrêt du traitement, la mise au repos des deux tendons d'Achille par une contention appropriée ou des talonnettes et un avis en milieu spécialisé. Concernant plus spécifiquement l'enfant, si des douleurs articulaires apparaissent au cours du traitement par l'ofloxacine, celui-ci doit être interrompu et l'articulation concernée mise au repos ; un avis spécialisé sera requis.
- L'ofloxacine doit être utilisée avec prudence chez ies patients ayant des antécédents de convulsions ou des facteurs prédisposant à la survenue de convulsions.
- L'ofloxacine doit être utilisée avec prudence chez les patients atteints de myasthénie.
- Dans le traitement des infections gynécologiques, il est nécessaire d'associer l'ofloxacine à un antibiotique possédant un spectre d'activité antibactérienne complémentaire, actif sur les streptocoques et les anaérobies 

CONDUITE ET UTILISATION DE MACHINES
Comme lors de tout traitement susceptible d'entraîner des manifestations neurologiques, il convient d'avertir de ce risque potentiel les conducteurs de véhicules et utilisateurs de machines

INTERACTIONS

• Associations nécessitant des précautions d'emploi :
- Didanosine: dimunition de l'absorption digestive des fluoroquinolones en raison de l'augmentation du pH gastrique (présence d'un antiacide dans le comprimé à distance des fluoroquinolones (plus de 2 heures, si possible).
- Fer (sels de) par voie orale : dimunition de l'absorption digestive des fluoroquinolones. Prendre les sels de fer à distance de la fluoroquinolone (plus de 2 heures, si possible).
- Topiques gastro-intestinaux (sels, oxydes, hydoxydes de magnésium, d'alumimum et de calcium) : diminution de l'absorption digestive des fluoroquinolones. Prendre les topiques gastro-intestinaux à distance des fluoroquinolones (plus de 4 heures, si possible).
- Sucralfate : diminution de l'absorption digestive de la fluoroquinolone. Prendre le sucralfate à distance des fluoroquinolones (plus de 2 heures, si possible).
- Zinc (sels de) par voie orale : décrit pour des quantités de sels de zinc > 30 mg/j : diminution de l'absorption digestive des fluoroquinolones. Prendre les sels de zinc à distance des fluoroquinolones (plus de 2 heures, si possible).
- Anticoagulant oraux : augmentation de l'effet de l'anticoagulant oral et du risque hémorragique. Contrôle plus fréquent de l'INR. Adaptation éventuelle de la posologie de l'anticoagulant oral pendant le traitement par le fluoroquinolone et après son arrêt.
Problèmes particulier de déséquilibre de l'INR : De nombreux cas d'augmentation de l'activité des anticoagulants oraux ont été rapportés chez des patients recevant des antibiotiques. Le contexte infectieux ou inflammatoire marqué, l'âge et l'état général du patient apparaissent comme des facteurs de risque. Dans ces circonstances, il apparait difficile de faire la part entre la pathologie infectieuse et son traitement dans la survenue du déséquilibre de l'INR. Cependant, certaines classes d'antibiotiques sont davantage impliquées : il s'agit notamment des fluoroquinolones, des macrolides, des cyclines, du cotrimoxazole et de certaines cephalosporines

GROSSESSE et ALLAITEMENT

Grossesse
Il est préférable, par mesure de précaution, de ne pas utiliser l'ofloxacine pei effectuées chez l'animal n'aient pas mis en évidence d'effet tératogène, les données cliniques sont encore décrites chez des enfants traités par des quinolones, mais à ce jour, aucun cas d'arthropatnie secondaire
Allaitement
L'administration de ce médicament fait contre-indiquer l'allaitement, en raison du passage des fluo articulaire du nouveau-né allaité.

EFFETS INDÉSIRABLES

- Troubles digestifs : nausées, gastralgies, diarrhée, vomissements.
- Manifestations cutanée : éruptions érythémateuses maculopapuleuses, purpura vasculaire.
• Rarement :
- réaction de photosensibilisation
Exceptionnellement :  érythème polymorphe, syndrome de Stevens-Johnson, syndrome de Lyell,
- Atteintes de l'appareil locomoteur : myalgies et/ou arthralgies, tendinites et ruptures tendon d'Achille qui peuvent survenir dès les premières 48 heures de traitement et devenir bilatérales,
- Manifestations neurologiques : convulsions, confusion mentale, hallucinations, céphalées, troubles visuels, vertiges, paresthésies, troubles du sommeil, possible aggravation de myasthénie
- Mainfestations allergiques : urticaire, exceptionnellement oedème de Quincke et choc de type anaphylactique.
- Thrombopénie, leucopénie, quelques rare cas d'hyperéosinophilie réversible à l'arrêt du traitement,
- Augmentation de la créatininémie ; exceptionnellement insufisance rénale aiguë,  
- Augmentation modérée des transaminases ; exceptionnellement hépatite.
- De plus, chez l'enfant : arthropathies.

PHARMACODYNAMIE

- Antibactériens à usage systémique (code ATC U01MA01). L'ofloxacine est un antibiotique de synthèse appartenant à la famille des quinolones, du groupe des fluoroquinolones. Son activité est fortement bactéricide par inhi la synthèse de l'ADN-gyrase bactérienne empechant la synthese de l'ADN chromosomique bactérien.
- Spectre d'activité antibactérienne : Les concentrations critiques séparant les souches sensibles des souches de sensibilité intermédiaire et ces dernières, des résistantes : S ≤ 1 mg/l et R > 4 mg/l. La prévalence de la résistance acquise peut varier en fonction de la géographie et du temps pour certaines espèces. Il est donc utile de disposer d'informations sur la prévalence de la résistance locale, surtout pour le traitement d'infections sévères. Ces données ne peuvent apporter qu'une orientation sur les probabilités de la sensibilité d'une souche bactérienne à cet antibiotique.
 Espèces sensibles :
- Aérobies à Gram + : Bacillus anthracis1, staphylococcus méti-S.
- Aérobies à Gram - : Acinetobacter baumannii, Branhamella catarrhalis, Bordetella pertussis, Campylobacter, Citrobacter freundii, Enterobacter cloacae, Escherichia coli, Haemophilus influenzae, Klebsiella oxytoca, Klebsiella pneumoniae, legionella, Morganella morganii, neisseria, pasteurella, Proteus mirabilis, Proteus vulgaris, providencia, Pseudomonas aeruginosa , salmonella, Serratia, shigella, vibrio, yersinia.
- Anaérobies : mobiluncus, Propionibacterium acnes
- Autres : Mycoplasma hominis.
• Espèces modérément sensibles (in vitro de sensibilité intermédiaire) :
- Aérobies à Gram + : corynébactérie, streptococcus, Streptococcus pneumoniae.
- Autres : chlamydiae, Mycoplasma pneumoniae, Ureaplasma urealyticum.
 Espèce résistantes :
- Aérobies à Gram + : entérocoques, Listeria monocytogenes, Nocardia asteroides, staphylococcus métî-R2.
- Anaérobies : à l'exception de mabiluncus et Propionibacterium acnes.
 Mycobactéries atypiques : l'ofloxacine a in vitro une activité modérée sur certaines espèces de mycobactéries : Mycobactrium tuberculosis, Myobacterium fortuitum, moindre sur Mycobacterium kansasii et encore moindre sur Mycobacterium avium.
1- Bacillius anthracis : aucune étude animale d'infection expérimentale dans la maladie du charbon n'a été réalisée.
2- La fréquence de résistance à la méticilline est environ de 30% a 50% de l'ensemble des staphylocoques et se rencontre surtout en milieu hospitalier.

PHARMACOCINETIQUE

Chez le sujet aux fonctiones renales normales:
• Absorption:
Après administration orale d'ofloxacine chez le sujet à jeun, l'absorption est importante et rapide, le pic sérique apparaissant au bout de d'une heure en moyenne.
• Distribution :
La concentration sérique maximale, après une prise unique de 200 mg, est comprise entre 2,5 et 3 µg/ml en moyenne et, apres une prise unique de 400 mg, est de 4,7 à 6,5 µg/ml en moyenne. La demi-vie sérique d'élimination est de 7 heures, et est independante de la dose. Apres administrations répétées, la concentration sérique n'est pas notablement augmentée (facteur multiplicatif  de l'orde de 1,5 ), ce qui traduit une faible accumulation plasmatique du produit.
Le taux de liaison aux protéines plasmatiques est faible : environ 10 %. Le volume apparent de destribution est élevé: environ 1,5 l/kg.
L'ofloxacine présente une forte affinité tissulaire, les taux dans les tissus étant supérieurs aux concentrations sériques, notamment au niveau du parenchyme pulmonaire, des glandes salivaires, de la muqueuse oropharyngée, de la peau, du muscle, de l'os, de la prostate, des ganglions, des tissus de la sphère gynécologique, ainsi que dans la salive et le mucus bronchique.
• Elimination :
La biotransformation est tres faible (moins de 5% de metabolites retrouvés dans les urines).
L'excrétion est essentiellement rénale (80 % de la dose administrée sont retrouvés dans les urines sous forme inchangée).
- Chez le sujet âgé : Après une prise unique de 200 mg ou 400 mg, la demi-vie est allongée sans modification importante de la concentration sérique maximaie.
- Chez le sujet insuffisant rénal : La demi-vie est allongée et les clairances totale et rénale sont diminuées en fonction du degré de l'atteinte rénale.

Voir aussi: