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JOSIR



Tamsulosine.


IDENTIFICATION DU MEDICAMENT

FORMES ET PRÉSENTATIONS

Microgranules à libération prolongée en gélule.
30 gélules sous plaquettes thermoformées (Aluminium/polypropylène).

COMPOSITION
Chlorhydrate de tamsulosine: 0,400 mg quantité correspondant à tamsulosine: 0,367 mg.

Excipients : Cellulose microcristalline 281,200 mg. Copolymère d'acide méthacrylique (Type C EUDRAGIT L30D-55) : 42,500 mg. Polysorbate 80 : 1,000 mg. Laurylsulfate de sodium : 0,300 mg. Triacétine : 1,100 mg. Stéarate de calcium 0,400 mg. Talc : 0,800 mg pour une gélule n°2 de 327,700 mg.

Composition de l'enveloppe de la gélule: gélatine, indigotine, dioxyde de titane, oxyde de fer jaune, oxyde de fer rouge.

CLASSE PHAMACOTHERAPEUTIQUE
ALPHA-BLOQUANTS / MEDICAMENTS UTILISES DANS L'HYPERTROPHIE BENIGNE DE LA PROSTATE

INDICATIONS


Traitement des symptômes fonctionnels de l'hypertrophie bénigne de la prostate

POSOLOGIE ET MODE D'ADMINISTRATION


POSOLOGIE

Une gélule par jour, à heure fixe, de préférence à la fin d'un petit déjeuner consistant (ou à défaut à la fin d'un autre repas).

MODE D'ADMINISTRATION

La gélule doit être avalée avec un verre d'eau sans être croquée ni mâchée.

CONTRE-INDICATIONS


- Antécédents d'hypotension orthostatique ;

- Hypersensibilité connue au chlorhydrate de tamsulosine ou à l'un des composants ;

- Antécédents d'angioedème avec la tamsulosine ;

- Insuffisance hépatique sévère (classe C de la classification de CHILO-PUGH qui implique la présence simultanée et d'expres¬sion marquée, d'au moins quatre des cinq signes suivants : encéphalopathie, ascite, hyperbilirubinémie, hypoalbuminémie, allongement du temps de prothrombine ; elle indique un risque opératoire élevé lors du traitement chirurgical de l'hypertension portale).

- Ce médicament est généralement déconseillé en cas d'antécédent de syncope mictionnelle ainsi qu'en association avec les autres alpha-1 bloquants (cf. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).

MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D'EMPLOI


MISES EN GARDE

- Risque d'hypotension orthostatique : 
Chez certains sujets, une hypotension peut apparaître en orthostatisme. Elle peut conduire très rarement à une syncope. En cas de symptômes prémonitoires (sensations vertigineuses, fatigue, sueurs), le malade devra être allongé jusqu'à leur disparition complète. Ces phénomènes, en général transitoires, surviennent en début de traitement et n'empêchent pas sa poursuite. Le patient devra être clairement informé de leur survenue.

- Angioedèmes : 
Un oedème de la peau ou des muqueuses a été très rarement signalé. Dans ce cas, Josir doit être immédiatement arrêté et le patient traité et surveillé jusqu'à disparition de l'oedème. La prescription de tamsulosine ne doit pas être reprise chez ces patients.

- Syndrome de l'iris flasque préopératoire (SIFP) :
Le Syndrome de l'iris flasque per-opératoire (SIFP) une variante du syndrome de pupille étroite) a été observé au cours d'interventions chirurgicales de la cataracte chez certains patients traités ou précédemment traités par tamsulosine.
Le SIFP peut entraîner une augmentation des difficultés techniques pendant l'intervention. Il est déconseillé de débuter un traitement par tamsulosine chez les patients pour qui une intervention chirurgicale de la cataracte est programmée. Interrompre la tamsulosine, 1 à 2 semaines avant l'intervention chirurgicale de la cataracte, peut être considéré comme utile mais l'avantage et la durée nécessaire de l'interruption du traitement avant l'intervention n'ont pas été établis.
Au cours de la consultation pré-opératoire, les chirurgiens et leur équipe doivent vérifier si les patients qui vont être opérés de la cataracte sont ou ont été traités par tamsulosine afin de s'assurer que des mesures appropriées seront mises en place pour prendre en charge la survenue d'un SIFP au cours de l'intervention chirurgicale.

PRÉCAUTIONS D'EMPLOI
- La prudence s'impose chez les sujets traités par des médi¬caments antihypertenseurs et notamment avec les antagonistes du calcium qui peuvent provoquer des hypotensions sévères, (cf. rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions). Il convient de tenir compte de la potentialisation qui peut en résulter et de réduire la posologie des antihypertenseurs en conséquence.
- Chez les coronariens, le traitement spécifique de l'insuffisance coronarienne peut être poursuivi ; mais, en cas de réapparition ou d'aggravation d'un angor, le traitement par la tamsulosine devra être interrompu.
- Chez l'insuffisant rénal chronique : l'insuffisance rénale entraîne une augmentation modérée des taux sanguins sans qu'une incidence accrue des effets indésirables ait été relevée lors des études cliniques. Il ne semble pas nécessaire d'adapter la posologie de la tamsulosine chez les sujets dont la clairance de la créatinine est supérieure à 10 ml/mn. En revanche, la prudence s'impose chez l'insuffisant rénal sévère.
- Chez le sujet âgé de plus de 65 ans, il convient de plus particulièrement prendre en compte la survenue d'hypotension orthostatique.

CONDUITE ET UTILISATION DE MACHINES
Une prudence particulière devra être observée par les conducteurs d'automobiles et les utilisateurs de machines en raison des risques d'hypotension orthostatique, surtout en début de traitement par la tamsulosine.

INTERACTIONS


• Association décenseillëe :
Antihypertenseurs alpha-bloquants (prazosine, trimazosine, uradipil) : Majoration de l'effet anti-hypertenseur, risque d'hypotension orthostatique sévère.
• Association à prendre en compte :
Antihypertenseurs (sauf minoxidil, prazosine, urapidil) : Majoration de l'effet antihypertenseur. Risque d'hypotension orthostatique sévère.

GROSSESSE et ALLAITEMENT


L'indication thérapeutique ne concerne pas la femme.

L'innocuité du chlorhydrate de tamsulosine au cours de la grossesse et le passage du chlorhydrate de tamsulosine dans le lait maternel ne sont pas connus.

EFFETS INDÉSIRABLES

Les effets indésirables sont classés par fréquence comme suit :
très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent (≥ 1/100 à < 1/100) ; peu fréquents (≥ 1/1000 à < 1/100) ; rare (≥ 1/10 000 à < 1/1 000) ; très rare, y compris cas isolés (≥ 1/10 000), non connue (ne peut être estimée d'après les données disponibles).
Les effets indésirables observés sont (Classification MedDRA) :
- Affections du système nerveux : fréquent: étour¬dissements (1,3 %) ; peu fréquent : Céphalées ; rare : syncope.

- Affections cardiaques : peu fréquent: palpitations.

- Affections vasculaires : peu fréquent: hypotension orthostatique.

- Affections respiratoires thoraciques et médiastinales : peu fréquent: rhinites, congestions nasales.

- Affections gastro-intestinales : peu fréquent : constipation, diarrhée, nausées, vomissement.

- Affections de la peau et du tissu sous-cutané : peu fréquent: rash, prurit, urticaire ; rare : angioedème.

- Affections des organes de reproduction et du sein : peu fréquent: éjaculation anormale ; très rare : priapisme.

- Troubles généraux et anomalies du site d'admi¬nistration : peu fréquent : asthénie.

EXPERIENCE APRES COMMERCIALISATION: au cours d'interventions chirurgicales de la cataracte, des cas de pupilles étroite, connue sous le nom de syndrome de l'iris flasque per opératoire (SIFP), ont été associés à la tamsulosine (voir également la rubrique « Mises en garde et précautions d'emploi »).

SURDOSAGE


Un surdosage pourrait donner lieu à une hypotension systémique. Dans ce cas, mettre le patient en position déclive afin de restaurer la pression artérielle et normaliser le rythme cardiaque et, éventuellement, mettre en place une surveillance des paramètres cardio-vasculaires et rénaux avec restauration de la volémie et utilisation de sympathomimétiques.

En cas de surdosage, la résorption digestive du médicament peut être diminuée par des vomissements provoqués, un lavage gastrique, l'utilisation de charbon activé et par un laxatif osmotique tel que le sulfate de sodium.

Il semble inutile, par contre, de procéder à la mise sous dialyse, compte-tenu de la liaison pratiquement totale de la tamsulosine aux protéines plasmatiques.

PHARMACODYNAMIE


La tamsulosine est un antagoniste des récepteurs alpha 1-adrénergiques post-synaptiques sélectifs des sous-types de récepteurs alpha1A et alpha1D. Ces propriétés se traduisent par une relaxation du muscle lisse de la prostate et de l'urètre.

La tamsulosine augmente le débit urinaire et améliore les syndromes obstructifs par la relaxation exercée sur les muscles lisses prostatiques et urétraux.

Les effets de JOSIR® sur l'obstruction et la miction sont maintenus lors du traitement à long terme. Les alpha1-bloquants peuvent entraîner une diminution de la pression artérielle par un mécanisme de diminution des résistances vasculaires périphériques. Au cours de essais cliniques avec la tamsulosine, il n'a pas été rapporté de diminution de la pression artérielle cliniquement significative.

PHARMACOCINETIQUE


Les microgranules contenus dans la gélule de chlorhydrate de tamsulosine libèrent le principe actif de façon progressive et programmée. Cette propriété permet de maintenir à l'équilibre des taux plasmatiques efficaces pendant tout le nycthémère, autorisant ainsi la prise unique d'une gélule par 24 heures.
• Absorption :
Le chlorhydrate de tamsulosine est rapidement et totalement absorbé (99 %) au niveau du tractus intestinal. La biodisponibilité du chlorhydrate de tamsulosine est diminuée au moment des repas, mais peut être rendue uniforme par la prise régulière à la fin du petit-déjeuner. La pharmacocinétique des microgranules de chlorhydrate de tamsulosine est linéaire. Après administration d'une dose unique au moment d'un repas standard, le pic plasmatique (Cmax) est atteint 6 heures après la prise. Après administrations réitérées, l'état d'équilibre plasmatique est atteint au 5ème jour et la concentration maximale est environ supérieure de 2/3 à la concentration maximale initiale. Il existe une importante variation interindividuelle des concentrations plasmatiques atteintes, que ce soit après prise unique ou prises répétées ; les taux sanguins sont généralement inférieurs à 20 ng/ml, ils peuvent cependant parfois dépasser
30 ng/ml.

• Distribution :
Chez l'homme, le chlorhydrate de tamsulosine est presque tota¬lement lié aux protéines plasmatiques et a donc un faible volume de distribution (environ 0,2 l/kg).

• Biotransformation :
L'effet de premier passage du chlorhydrate de tamsulosine est faible ; la molécule est en grande quantité présente dans le plasma sous forme inchangée et est métabolisée lentement au niveau du foie. Aucun des métabolites obtenus n'est plus actif ou plus toxique que la molécule initiale.

• Elimination :
Le chlorhydrate de tamsulosine et ses métabolites sont principalement éliminés dans les urines. Environ 9 % de la dose absorbée sont excrétés sous forme inchangée. Chez les patients, après prise unique d'une gélule de tamsulosine au moment d'un repas, d'une part, et à l'état d'équilibre plasmatique, d'autre part, la demi-vie d'élimination est respectivement d'environ 10 et 13 heures. La demi-vie terminale après prise unique d'une gélule de tamsulosine, est en moyenne de 22 heures.

Populations particulières :
chez le sujet âgé, l'insuffisant rénal (clairance de la créatinine > 10 ml/mn) et l'Insuffisant hépatique (classe A et B de CHILD-PUGH), il existe une augmentation modérée des taux sanguins de chlorhydrate de tamsulosine qui ne justifie pas d'adaptation de la posologie. Cependant la prudence s'impose chez ce type de patients (cf. rubrique « Précautions d'emploi »).

DONNÉES DE SÉCURITÉ PRÉCLINIQUE


Les essais de toxicité aiguë permettent d'évaluer une DL 50 per os d'environ 700 mg/kg chez le rat et 1100 mg/kg chez la souris. Les principaux risques d'intoxication sont de nature neurovégétative. Les doses sans effet toxique chez le rat sont de : 70 mg/kg/jour pour 3 mois de traitement, 5 mg/kg/jour pour 12 mois de traitement. Les systèmes et organes cibles sont de 3 ordres : effets proprement pharmacologiques, effets sur la sphère génitale, effets fonctionnels hépatiques. Les essais de génotoxicité se sont révélés négatifs. Les fonc¬tions de reproduction ne sont pas altérées. Les études de cancérogenèse montrent une hyperplasle des glandes mammaires en rapport avec l'hyperprolactinémie provoquée par le chlorhydrate de tamsulosine chez le rat.

Voir aussi: