PROFENID 100
Kétoprofène
IDENTIFICATION DU MEDICAMENT
FORMES ET PRÉSENTATIONS
Comprimés pelliculés. (blanc)
Boîte de 30 et boîte de 15 , sous plaquettes thermoformées (PVC/ALU). .
COMPOSITION
Principe actif : Kétoprofène .................................................................................................................... 100 mg pour un comprimé pellicule.
Excipients : lactose monohydraté, amidon de mais, amidon de mais prégélatinisé, croscarmellose sodique, stéarate de magnésium, silice colloïdale anhydre, hypromellose, macrogol 6000. - Pelliculage : hypromellose, macrogol 6000.
CLASSE PHAMACOTHERAPEUTIQUE
ANTI-INFLAMMATOIRES NON STÉROÏDIENS
(M : Système locomoteur).
INDICATIONS
Ce médicament est indiqué en traitement symptomatique chez l'adulte et l'enfant à partir de 15 ans :
• en traitement symptomatique au long cours des rhumatismes inflammatoires chroniques,
• en traitement symptomatique de courte durée des poussées aiguës des :
- Rhumatismes abarticulaires ;
- Arthrites microcristallines;
- Arthroses ;
- Lombalgies, Radiculalgies sévères.
POSOLOGIE ET MODE D'ADMINISTRATION
POSOLOGIE
La posologie est fonction de l'indication.
• Traitement symptomatique de courte durée des poussées aiguës : 3 comprimés par jour, soit 300 mg par jour.
• Traitement symptomatique au long cours : 1 à 2 comprimés par jour, soit 100 à 200 mg par jour.
MODE ET VOIE D'ADMINISTRATION
Voie orale.
Les comprimés sont à avaler au cours des repas.
La posologie quotidienne est à répartir en une à trois prises par jour.
CONTRE-INDICATIONS
• Absolues
- A partir du 6ème mois de grossesse,
- Hypersensibilité au kétoprofène ou à l'un des excipients,
- Antécédent d'asthme déclenché par la prise de ce médicament ou d'un médicament apparenté, notamment d'autres AlNS y compris l'aspirine,
- Hémorragie gastro-intestinale, hémorragie cérébro-vasculaire ou autre hémorragie en cours,
- Ulcère gastroduodénal en évolution.
- Insuffisance hépatocellulaire sévère.
- Insuffisance rénale sévère.
- Enfant de moins de 15 ans.
- Antécédents récents de rectites ou de rectorragîes (pour la forme suppositoire).
- Maladie grave du coeur.
• Relatives
- Anticoagulants oraux, autres AINS y compris les salicylés à fortes doses, héparines (voie parentérale), lithium, méthotrexate utilisé à des doses supérieures à 15mg/semaine et ticlopidine : cf Interactions. Mises en garde et précautions d'emploi :
MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D'EMPLOI
MISES EN GARDE
• Chez les patients présentant un bilan hépatique perturbé ou ayant des antécédents de maladie hépatique, un suivi du taux sérique des transaminases est recommandé.
• Antécédents d'asthme associé à une rhinite chronique, à une sinusite chronique et/ou à des polypes dans le nez. L'administration de ce médicament peut entraîner un bronchospasme ou une crise d'asthme, notamment chez certains sujets allergiques à l'aspirine ou à un AINS,
• Troubles de la coagulation, de traitement anticoagulant ou antiagrégant plaquettaire concomitant. Ce médicament peut entraîner des manifestations gastro-intestinales graves,
• Galactosémie congénitale, de syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ou de déficit en lactase, en raison de la présence de lactose,
• Antécédents digestifs (ulcère de l'estomac ou du duodénum ancien, colite ulcérative, maladie de Crohn),
• Antécédents de photosensibilité,
• Maladie du coeur, du foie ou des reins,
• Traitement par diurétique ou d'intervention chrirurgicale récentes.
• Signes d'infection.
- Au cours du traitement prolongé, il est recommandé de contrôler la formule sanguine et les fonctions hépatique et rénale. - Arrêter le traitement en cas de :
• Signes évocateurs d'allergie à ce médicament, notamment crise d'asthme, urticaire, oedème de Quincke, d'hémorragie gastro-intestinale
PRÉCAUTIONS D'EMPLOI
- Le kétoprofène existe sous forme d'autres dosages qui peuvent être plus adaptés.
- La survenue de crises d'asthme chez certains patients peut être liée à une allergie à l'aspirine ou à un AINS (cf Contre- indications).
- Le kétoprofène sera administré avec prudence et sous surveillance particulière chez les malades ayant des antécédents digestifs (ulcère gastroduodénal).
- En début de traitement, une surveillance attentive du volume de la diurèse et de la fonction rénale est nécessaire chez les malades insuffisants cardiaques, hépatiques et rénaux chroniques, chez les patients prenant un diurétique, après une intervention chirurgicale majeure ayant entraîné une hypovolémie et particulièrement chez les sujets âgés. - Il est prudent de diminuer la posologie chez les sujets âgés. - Au cours de traitement prolongé, il est recommandé de contrôler la formule sanguine, les fonctions hépatique et rénale.
CONDUITE ET UTILISATION DE MACHINES
La prise de ce médicament peut entraîner des vertiges, une somnolence, des convulsions ou des troubles visuels.
Il est conseillé de ne pas conduire ou d'utiliser de machines si l'un de ces symptômes apparait.
LISTE DES EXCIPIENTS A EFFET NOTOIRE
Lactose
INTERACTIONS
Certains médicaments ou classes thérapeutiques sont susceptibles de favoriser la survenue d'une hyperkaliémie : les sels de potassium, les diurétiques hyperkaliémiants, les inhibiteurs de l'enzyme de conversion, les inhibiteurs de l'angiotensine II, les anti-inflammatoires non stéroïdiens, les héparines (de bas poids moléculaire ou non fractionnées), la ciclosporine et le tacrolimus, le triméthoprime. La survenue d'une hyperkaliémie peut dépendre de I' existence de facteurs coassociés.
Ce risque est majoré en cas d'association des médicaments suscités.
L'administration simultanée de kétoprofène avec les produits suivants nécessite une surveillance rigoureuse de l'état clinique et biologique du malade.
• Associations déconseillées :
- Anticoagulants oraux: augmentation du risque hémorragique del' anticoagulant oral par inhibition de la fonction plaquettaire et agression de la muqueuse gastroduodénale par les AINS. Si l'association ne peut être évitée, surveillance clinique et biologique étroite.
- Autres AINS (y compris les salicylés à fortes doses) : augmentation du risque ulcérogène et hémorragique digestif par synergie additive.
- Héparines (voie parentérale) : augmentation du risque hémorragique par inhibition de la fonction plaquettaire et agression de la muqueuse gastroduodénale par les AINS. Si l'association ne peut être évitée, surveillance clinique (et biologique pour les héparines non fractionnées) étroite.
- Lithium (décrit pour le diclofénac, le kétoprofène, l'indométacine, la phénylbutazone, le píroxícam) : augmentation de la lithémie pouvant atteindre des valeurs toxiques, par diminution de l'excrétion rénale du lithium. Sí nécessaire, surveiller étroitement la lithémie et adapter la posologie du lithium pendant l'association et après l'arrêt de l'AINS.
- Méthotrexate (utilisé à des doses supérieures à 15mg/semaine); augmentation de la toxicité hématologique du méthotrexate par diminution de la clairance rénale du méthotrexate par les anti- inflammatoires en général et déplacement du méthotrexate de sa liaison aux protéines plasmatiques par les AINS. Respecter un intervalle d'au moins 12 heures entre l'arrêt ou le début d'un traitement par le kétoprofène et la prise de méthotrexate.
- Ticlopidine: augmentation du risque hémorragique par synergie des activités antiagrégantes plaquettaires. Si l'association ne peut être évitée, surveillance clinique et biologique étroite, incluant le temps de saignement.
• Associations nécessitant des précautions d'emploi :
- Diurétiques, inhibiteurs de l'enzyme de conversion (IEC), inhibiteurs de l'angiotensine II : insuffisance rénale aiguë chez le malade déshydraté (diminution de la filtration glomérulaire par diminution de la synthèse des prostaglandines rénales). Par ailleurs, réduction de l'effet hypertenseur pour les IEC et les inhibiteurs de l'angiotensine 11. Hydrater le malade et surveiller la fonction rénale en début de traitement.
- Méthotrexate utilisé à faibles doses (inférieures à 15mg/semaine): augmentation de la toxicité hématologique du méthotrexate par diminution de la clairance rénale du méthotrexate par les anti- inflammatoires en général et déplacement du méthotrexate de sa liaison aux protéines plasmatiques. Contrôle hebdomadaire de I' hémogramme durant les premières prostaglandines vasodilatatrices par les AINS.
- Ciclosporine : risque d'addition des effets néphrotoxiques, notamment chez le sujet âgé.
- Dispositif intra-utérin : risque controversé de diminution de son efficacité.
- Thrombolytiques : augmentation du risque hémorragique.
GROSSESSE et ALLAITEMENT
GROSSESSE
Dans l'espèce humaine, aucun effet malformatif particulier n'a été signalé. Cependant, des études épidémiologiques complémentaires sont nécessaires afin de confirmer l'absence de risque.
Au cours du 3e trimestre, tous les inhibiteurs de synthèse des prostaglandines peuvent exposer :
- le foetus à une toxicité cardiopulmonaire (hypertension pulmonaire avec fermeture prématurée du canal artériel) et à un dysfonctionnement rénal pouvant aller jusqu'à l'insuffisance rénale avec oligohydramnios,
- la mère et I' enfant, en fin de grossesse, à un allongement éventuel du temps de saignement. En conséquence, la prescription d'AINS ne doit être envisagée que si nécessaire pendant les 5 premiers mois de la grossesse. En dehors d'utilisations obstétricales extrêmement limitées et qui justifient une surveillance spécialisée, la prescription d'AINS est contre-indiquée à partir du 6e mois.
ALLAITEMENT
Les AINS passant dans le lait maternel, par mesure de précaution, il convient d'éviter de les administrer chez la femme qui allaite. Conduite et utilisation de machines : Prévenir les patients de l'apparition possible de vertiges et de somnolence.
EFFETS INDÉSIRABLES
• Troubles digestifs : nausées, vomissements, diarrhée, constipation, maux d'estomac, gêne gastro-intestinale, gastrites, stomatites, plus rarement colites.
• Les effets indésirables les plus graves sont l'ulcère gastro-duodénal, l'hémorragie digestive, d'autant plus fréquente que la posologie est importante et les perforations intestinales.
• Réactions d'hypersensibilité :
- Très rares cas d'oedème de Quincke et de choc anaphylactique ;
- Allergies cutanées : éruption, rash, prurit, urticaire , aggravation d'urticaire chronique.
- Allergies respiratoires : possibilité de survenue de crise d'asthme ou de bronchospasme en particulier chez les sujets allergiques à l'aspirine et aux autres AINS.
• Troubles neuro-psychiques: céphalées, vertiges, somnolence ; exceptionnellement, convulsions et troubles de l'humeur.
• Réactions cutanées : photosensibilité, alopécie; exceptionnellement syndrome de Lyell et de Stevens-Johnson,
• Troubles auditifs et oculaires : acouphênes, flou visuel.
• Troubles rénaux et hépatiques :
- insuffisance rénale aiguë, augmentation du taux sérique des transaminases;
- exceptionnellement : néphrite interstitielle, syndrome néphrotique, hépatite.
• Troubles hématologiques : thrombopénie, anémie due à une hémorragie chronique, rares cas de leucopénie avec possibilité d'agranulocytose
• Troubles cardiaques : hypertension artérielle
• Autres : oedème.
SURDOSAGE
Les principaux signes de surdosage sont : des céphalées, des vertiges, une somnolence, troubles digestifs
Transfert immédiat en milieu hospitalier spécialisé. Évacuation rapide du produit ingéré par lavage gastrique (formes gélule et comprimé). Traitement symptomatique.
PHARMACODYNAMIE
Le kétoprofène est un anti-inflammatoire non stéroïdien, dérivé de l'acide arylcarboxylique, du groupe des propioniques. Il possède les propriétés suivantes :
- activité antalgique périphérique et centrale,
- activité antipyrétique,
- activité anti-inflammatoire,
- inhibition de courte durée des fonctions plaquettaires. L'ensemble de ces propriétés est lié à une inhibition de la synthèse des prostaglandines. Sur plusieurs modèles expérimentaux, il a été observé pour le kétoprofène, à l'instar d'autres AINS, une composante antalgique centrale.
PHARMACOCINÉTIQUE
• Absorption :
Les mesures successives des taux sériques après administration d'une dose thérapeutique montrent que le kétoprofène est très rapidement absorbé. Le délai d'obtention du taux sérique maximal est de 60 à 90 min après administration orale.
• Distribution :
La demi- vie plasmatique moyenne est de 1,5 à 2 h.
Le kétoprofène est lié à 99% aux protéines plasmatiques.
Le kétoprofène passe dans le liquide synovial et y persiste à des taux supérieurs aux concentrations sériques après la 4 e heure suivant une prise orale. Il traverse la barrière placentaire.
• Métabolisme :
La biotransformation du kétoprofène s'effectue selon deux processus : l'un mineur (hydroxylation), l'autre largement prédominant (conjugaison à l'acide glucuronique). Moins de 1 % de la dose de kétoprofène administrée est retrouvé sous forme inchangée dans les urines alors que le dérivé glucuroconjugué représente environ 65 à 75 %.
• Excrétion :
L'excrétion, essentiellement urinaïre, est rapide puisque 50 % de la dose administrée sont éliminés au cours des 6 heures suivant la prise, quelle que soit la voie d'administration. La forme à libération prolongée ne modifie pas le processus d'excrétion rénale du kétoprofène. Dans les 5 jours suivant l'administration orale, 75 à 90 % de la dose sont excrétés par le rein, et 1 à 8 % dans les fèces.
Variations physiopathologiques : Chez le sujet âgé, l'absorption du kétoprofène n'est pas modifiée. L'allongement de la demi-vie d'élimination et la diminution de la clairance totale tendent à refléter un ralentissement de la transformation métabolique.